La satisfaction que l'on peut obtenir dans un rapport sexuel est très variable :
- Les personnes qui se masturbent, connaissent leur corps et peuvent jouir seules. Ces personnes là sont aptes à prendre du plaisir en faisant l'amour, elle sauront guider leur partenaire pour y parvenir.
- Les personnes qui n'ont jamais connu l'orgasme et attendent tout de l'autre. Elles enchaînent les expériences avec l'espoir inconscient que ça finisse par fonctionner.
- Si le sexe est plus important que l'amour : la personne qui fait ce choix arrive généralement à ses fins, mais il n'est pas très crédible que l'amour soit là. Combien d'hommes font ce choix, et abandonnent la femme dès qu'elle parle de partager davantage que le cul ?
- Si l'amour est plus important que le sexe : on est dans le cas des personnes qui ne jouissent pas, et sacrifient leur corps en offrande à l'autre. Combien de femmes font ce choix et subissent la corvée en échange d'un peu d'amour ?
Quand on recherche le sexe, on appartient à un ensemble constitué par les personnes qui jouissent (une minorité de femmes et une majorité d'hommes). L'offre est aussi déséquilibrée, et reflète les recettes "entrée gratuite pour les filles" qui seules permettent de compenser l'énorme déséquilibre entre la demande et l'offre. La minorité de femmes qui aiment le sexe se retrouve donc convoitée par la quasi totalité des hommes plus probablement en manque de sexe que amoureux, et sont ainsi maintenues dans la conviction qu'il ne faut pas espérer davantage d'une relation.
L'inversion des rapports creuse encore plus le déséquilibre qui mène à l'insatisfaction sexuelle du plus grand nombre comme dans la chanson de Brassens.
Une majorité des femmes françaises ne jouit pas. Quand je pose la question de l'orgasme j'ai des réponses souvent évasives qui parlent de "libido" ou de "plaisir", ce qui prouve bien que le mot n'a pas de sens. L'orgasme n'a pas d'écho dans la discussion avec ces femmes quand il n'a jamais été obtenu dans une relation ou par la masturbation. Par contre, une femme qui a déjà eu un orgasme en parle avec certitude : elle n'a aucun doute sur le moment où il s'est passé quelque chose, et il n'est plus question de vivre une relation sans avoir d'orgasme. Quand on parle de l'orgasme féminin à un homme il est en général démuni, autant que la femme qui ne jouit pas. C'est ce qui me fait dire que la chose est rare. Cherchons sur wikipedia ce que la propagande officielle raconte sur orgasme ou anorgasmie, c'est consternant.
Afin d'imaginer la frustration des femmes, imaginons le contraire. Au moment ou Monsieur est chaud comme la braise, Madame ne veut plus jouer et lui dit dit : "c'est bon, on va dormir maintenant, bonne nuit mon chéri". La réalité est même pire car dans la sexualité brisée de la femme, elle ne peut même pas se finir toute seule. L'orgasme est inaccessible à beaucoup de femmes à cause des tensions corporelles et psychologiques accumulées. Ces tensions peuvent êtres réduites par la patience, la communication verbale et corporelle (massages, voir le documentaire "Massage et Orgasme" dans les références). Mais la réalité des relations amoureuses engendre généralement le contraire :
- les tensions sont amplifiées par l'espoir d'avoir enfin trouvé l'homme idéal qu'on souhaite satisfaire
- la relation sexuelle souvent s'impose dans un couple et casse cette opportunité de détente préalable
- l'éducation à la propreté peut bloquer l'orgasme féminin
- les amoureux ne parlent pas de sexe pour ne pas tuer l'amour
La plupart des hommes dont ceux évoqués au paragraphe précédent, qui
Je soupçonne aussi certains hommes de préférer la femme qui ne jouit pas : elle sera fidèle. Elle sera toujours inconsciemment dans l'attente de la satisfaction, mal-baisée, et fera le transfert de la jouissance sexuelle sur la jouissance sociale plus facile à obtenir : l'anorgasmie est une aubaine pour la consommation de produits dérivés. Je précise au passage pour une amie qui l'a mal pris que mal-baisée n'est pas une insulte pour la femme, mais pour son homme.
L'annexion du sexe est donc un acte politique :
- les religions salissent le sexe pour en récupérer la gestion et le contrôler à travers le mariage
- la République ne fait pas mieux avec son contrat social et son divorce qui rapporte encore plus que le mariage en dédoublant les logistiques familiales
- le tabou sur la masturbation maintient les femmes et les hommes dans l'ignorance de leur corps
- la prostitution vient discrètement au secours des frustrés, et génère un chiffre d'affaire très important, accompagnée de son corolaire la drogue tout aussi enrichissante
- la pédophilie touche 8% de nos enfants en France, grâce aux parents et à l'école qui ordonnent de répondre oui en toutes circonstances, ne pas exprimer d'envie, endurer le désagréable sous prétexte de préparer à la vie en société. Il faut souffrir pour être belle, c'est dur la vie, t'es pas belle quand tu pleures, je compte jusqu'à trois, la petite bête qui monte, t'as pas le sens de l'humour, tu cherches toujours midi à quatorze heures, t'as tout pour être heureuse ...
- la Justice myope classe sans suite des affaires de pédophilie avec des cadavres d'enfant dans le dossier (Zaandvort, Dutroux, Doucet).
- la pornographie de plus en plus prégnante dans les médias ordinaires, et donc offerte à nos enfants montre des images à vomir, où la femme est humiliée, brutalisée et salie.
Ces institutions contrôlent le sexe afin de garantir la pérennité de la manipulation, la transmission du patrimoine (pater), la pureté des "races", la fidélité des clients, et au final l'entretien des crises propices au nettoyage. Ensemble, ces institutions écrivent l'Histoire : elles plaident le manque de chance des victimes, elles accusent les vaincus justement punis par la mort (affaire classée) et enfin elles conspuent les négationnistes par l'amalgame grossier du mensonge historique et de la réalité des massacres. Refuser de croire le mensonge officiel, c'est défendre les méchants. L'empire du Bien triomphe (j'emprunte la formule au génial Philippe Muray, hélas mort prématurément).
Pour revenir au sujet et conclure, la France me semble un des pays où la sexualité est la plus triste malgré son apparente laïcité qui fait croire à la liberté. Les américaines hystériques, les italiennes catholiques, et les danoises sans tabous sont paraît-il beaucoup moins détruites malgré une religion réputée plus présente. De même qu'en 1968, faire croire à la libération sexuelle quand elle n'existe pas est beaucoup plus destructeur de notre vie intime. On proclame la jouissance qui n'existe pas et on affirme de facto une obligation sexuelle qui est tout le contraire d'une réelle liberté sexuelle où le droit de dire non n'existe plus, comme pour les petits enfants. En détruisant notre intimité la dictature du cul devient l'ultime maillon de la dictature politique.
Quelques extraits du livre excellent de Christophe Massin "Le bébé et l'Amour" (ed. Aubier).
Si certains textes s'affichent trop petits, cliquer dessus, tout a été scanné à la même échelle.
Un livre à lire absolument. J'avais consulté Christophe Massin quand notre couple à commencé à foirer. Je n'étais pas totalement en phase avec lui du côté du sevrage et de Alice Miller ou de Konrad Stettbacher que je préfère dans leur approche moins spirituelle. Nous avions cessé les consultations rapidement car l'épouse ne voulait plus s'y rendre. Nous avons divorcé sans trouver de solution à notre problème.
Brillant. Entièrement d'accord avec ton propos. Les religions font effectivement un mal terrible à la sexualité, quoique je mettrai peut-être un bémol: ce sont surtout les tenants et les serviteurs des dites religions qui font beaucoup de mal. Eux-mêmes doivent être de grands frustrés, et puisque je n'ai pas de plaisir ya pas de raison que mon prochain en ait. Dans certaines religions, que je ne citerai pas pour éviter la polémique, il faut même se "purifier" après un baiser!! En fait les religions se soucient bien moins de notre âme que de ce qui se passe dans nos lits et le but est partout le même: assoir son pouvoir. Tout se résume à cela: le pouvoir sur l'autre.
RépondreSupprimerPour ce qui est de la masturbation, je dirai que c'est essentiel. Pour connaître son corps, savoir ce qui lui fait du bien, ce qui apaise les tensions, apporte la plénitude. Plénitude qui n'est cependant (c'est mon avis) jamais aussi grande et satisfaisante que dans une relation à deux où les deux ont du plaisir à être ensemble. Je pense aussi que l'acte sexuel est la chose la plus égoïste qui soit. Je me demande si l'amour en tant que sentiment est nécessaire si la tendresse, l'écoute, sont là. S'il y a volonté de tendresse, d'apporter du bien-être à l'autre et donc par ricochet de s'en apporter à soi-même, je ne vois pas vraiment quel importance peut avoir l'amour. Bien sûr nos restes romantiques crient au scandale quand j'écris ceci. Et pourtant, personnellement c'est en me détachant de tout ce fatras d'images et d'ordres extérieurs, en libérant à la fois mon corps et mon esprit que j'ai pu atteindre cette formidable et gratifiante plénitude dans la sexualité. Et bon sang quand le sexe cesse d'être une corvée plus personne n'a de migraine! Ce qui ne veut pas non plus dire qu'on vit attelé l'un à l'autre. La sexualité c'est une fleur délicate qu'il faut entretenir par de la douceur et des attentions (j'ai pas dit des conneries de porte-jarretelle et de dentelle qui gratte), on est pas non plus à l'usine du cul! Pour résumer pendant vingt ans j'ai fait partie des violées consentantes, j'avais tout le temps la migraine, la demande de mon mec m’exaspérait et je ne comprenais pas que "les hommes" ne général aient tout le temps la bite à la main. Puis au tournant de la quarantaine, un déclic, une prise de conscience, une fracture, un lâcher prise, et me voilà épanouie du jour au lendemain. J'ai abdiqué ma tête. On nous dit cérébrale nous les femmes, et bien abdiquons notre cérébralité pour laisser toute la place à nos sens, laissons s'exprimer notre corps, c'est seulement à ce moment là que les portes de notre paradis intérieur s'ouvrent. Et le corps quand il s'exprime c'est bouleversant, divin! Et puis qu'est-ce que je ris dans son oreille ^^ On fait pas toutes des têtes d'enterrement quand on a du plaisir, faut pas croire. Moi je rigole beaucoup, c'est une grande joie. Et du coup l'homme il ose aussi s'exprimer, et ça c'est super! ;)
Oui les prêtres sont bien pires que les religions, ce sont des businessmen, des hommes bien frustrés comme tu le soulignes, je n'avais pas fait le rapprochement mais le célibat des prêtres est clairement une garantie que les gardiens seront âpres sur le sujet :)
RépondreSupprimerPourquoi éviter la polémique, zyva ! une religion où il faut se nettoyer avec un baiser, ça mérite une petite publicité !
Tu parles d'assoir son pouvoir sur l'autre, et c'est bien ce que qui est exprimé par les média, peut-être encore plus que l'argent. Beaucoup d'hommes utilisent la violence dans leur rapports, et pas seulement pour le sexe. Le monde du travail ou l'administration sont de sales exemples. Ils agissent par compulsion, ils reproduisent ce qu'ils ont subi sur leurs subalternes, leurs femmes et leurs enfants et continuent de le subir de la part de leurs supérieurs, chefs, ou des "autorités".
Merci pour ton témoignage qui me rassure un peu de persister dans cette voie car je me retrouve exclu des deux camps depuis toujours : ceux qui baisent me traitent de mormon, et ceux qui n'aiment pas ça me disent obsédé. Les baiseurs veulent continuer de ne rien voir, et les baisées ne veulent pas voir le viol consenti de leur vie. J'aimerai avoir une vie de couple qui ne soit ni de la masturbation à deux, ni du sacrifice à deux. Je veux fromage et dessert avant 50 ans ... et tant pis pour la Rolex :)
oh bah dis ça doit pas être si difficile que ça à trouver, à part que chez les jeunettes ça doit être plus rare que chez les vieux pots ce goût simple pour le sexe simple. Je ne sais pas il faut à mon avis soit avoir reçu une éducation "libérée" des carcans de tous ordres, soit avoir fait le ménage en soi, ce qui est loin d'être évident. J'ai été élevée par une mère pour laquelle aimer le sexe faisait d'une femme une "pute". Super comme boulet mental on fait difficilement mieux, à part l'inceste.
RépondreSupprimerTu sais ce que tu lances ici à corps et à cris ne me parait pas bizarre, au contraire le désir est bien carré. N'en sort pas tu serais de toutes façons malheureux.
Quand à la religion qui oblige ses ouailles à se laver la bouche après une galoche, je trouve ça un peu fort de café venant d'un "prophète" qui se tapait une gamine de neuf ans. Tordus les hommes pour suivre les dictats tordus d'un pédophile.Enfin bref, la religion c'est moche, et j'y deviens de plus en plus allergique. Curés, pasteurs, mollahs, rabbins, tous ça dans le même sac et à la mer: ça sert qu'à se faire du mal les uns les autres.
C'est les vacances que tu nous as mis la mer en fond de page? c'est chouette! Vivement la grande Bleue le 6 aout...^^
RépondreSupprimerJ'ai du choisir un fond prédéfini qui me plaisait. La grande bleue le 6 Août ... je n'ai pas les références, tu peux me traduire ? ;-)
RépondreSupprimerLes vacances sont dans le jardin et dans la maison. J'ai presque fini la petite chambre, malgré l'arnaque dont j'ai été victime pour le bois (j'ai réussi péniblement à poser 12m2 ... pour 19m2 achetés, c'est vraiment de la merde, gondolé, fendu, et même véreux). Le vendeur (un "artisan") m'a écoulé un stock de lattes de 16cm et refuse de me remplacer celles qui sont vraiment trop pourries, il me propose un avoir ! alors que j'avais posé la moitié du bois. J'apprends plus tard que le 16cm ne se fait plus depuis longtemps, sauf sur mesure, je suis donc marron. J'ai envoyé une mise en demeure, et je posterai un dossier dans 2 semaines.
Ce week-end les enfants arrivent, avec la maman. Je ne les ai pas vu depuis 3 semaines, ils ont émis des craintes, je me demande bien pourquoi. Et les sorties que je propose se profilent "pas sans maman" alors je sens qu'on ne va peut-être pas sortir tant que ça, je n'ai pas envie de sortir avec la maman et de me prendre un commentaire éducatif à chaque fois que j'ouvre la bouche pour leur parler. On verra bien, sinon tant pis, on ira à la piscine ou dans la forêt, ou dans le jardin avancer sur la cabane dans les arbres :) Je m'adapte, pas le choix, je ne vais pas le servir d'eux pour obtenir ce que je veux ... la mère le fait, ça suffit bien comme ça.
"S'il y a volonté de tendresse, d'apporter du bien-être à l'autre et donc par ricochet de s'en apporter à soi-même, je ne vois pas vraiment quel importance peut avoir l'amour", j'adore. Mais va trouver le partenaire assez libre pour ça aussi. Celui qui te respecte sans croire que tu es en verre, celui qui se respecte assez pour accepter d'être intelligent et (souligné) animal...
RépondreSupprimerLa liberté (ou la simple lucidité?!) se paie cher dans cette société, elle se paie par la solitude.
Ppm je t'ajoute quelques phrases : "si t'es pas jolie sois gentille", "allez, t'as pas le sens de l'humour", "qu'est-ce que t'as encore fait à ta mère", "tu nous emmerdes avec tes états d'âme", "pourquoi tu cherches toujours midi à quatorze heures", "si tu te regardes dans la glace, le diable va sortir", "parlez moi d'moi, y'a qu'ça qui m'intéresse","passe à autre chose" et la meilleure pour la fin : mais t'as tout pour être heureuse!
Ouais, moi le temps cyclique (recommençons joyeusement les mêmes conneries d'une génération à l'autre sans parler ni guérir) et le bonheur ignorant, sourd et muet (je vais biiiien tout va biiiiien, la preuve regardez j'ai une voiture et une maison), c'est pas trop mon karma. Quand je souffre, je souffre, arrêtez de me dire ce que je devrais ressentir; je veux savoir pourquoi, et guérir. Non mais.
Une bise. Pour tes enfants et comprendre leurs craintes, tu vas peut-être devoir te replonger dans 2/3 bouquins...
Prends bien soin de toi
Merci toi.
RépondreSupprimerC'est vrai que "t'as tout pour être heureuse!", de quoi tu te plains ? Non mais :)
Si tu as des idées de lecture hésite pas. Thomas Gordon "Parents efficaces" est bien, même si le titre est un peu américain. En fait j'essaie de m'écouter, aussi, et ça marche bien.
Ils sont parti dormir, demain je déménage un pote le matin, et festival tout près de chez moi : http://www.terresduson.com/.
Les enfants sont fan de http://www.terresduson.com/2011/philippe-katerine/ je pense que c'est pour essayer de guérir la phobie sexuelle de maman. Les enfants sont nos psy :)
Je te dirai pour les bouquins. Je suis dans Racamier: inceste, perversion et pulsion de mort (et j'en ai 53 qui m'attendent, parce que je veux tout bien comprendre). Je pense que les thématiques de ta femme (de ma mère) (donc de tes enfants) (de moi) tournent autour de ça. L'inceste au sens large (manque de limite entre parent et enfants, et confondre son identité avec celle de l'enfant, lui "refuser" une identité propre, et projeter ses névroses et sa violence sur l'autre quand elles sont innaceptables) est un meutre psychique pour les enfants (ma mère rêvait souvent qu'on l'enterrait vivante, c'te blague), bref, je ne t'apprends rien...Ecoute toi, c'est vital, et fais très attention à eux, mais je ne sais pas comment. Sauver ta peau c'était déjà le premier cap à franchir pour pouvoir les aider (on ne peut pas espérer sauver quelqu'un si on est soi-meme en train de se noyer, comme dans les avions, ils disent : on met le masque à oxygène avant de s'occuper de son môme). Bref.
RépondreSupprimerSinon, comme lecture y'a Voici aussi, moi, ça me détend les pb de cellulite des stars...
je ne suis pas entièrement d'accord avec ça... pour la première partie de ton argumentation je la trouve trop mathématique. Pour ce qui est du poids de la religion aujourd'hui dans nos sociétés ?... j'suis pas très sûre que ce soit le principal problème mais plutôt la consommation. consommation de l'autre et le narcissisme contemporain qui nous font perdre de vue la valeur du sexe comme rencontre de l'autre, expérience de l'altérité....
RépondreSupprimerK.
@Lea : la cellulite des stars me touche aussi, elle me fait de la peine. Une star est souvent une personne ordinaire qui est "élue" pour avoir le droit de vivre autre chose car elle fait partie d'un secte ou d'un réseau. Devenir star c'est un peu comme gagner au loto, il faut des gagnants de temps en temps pour que la mondiale des jeux continue de faire rêver.
RépondreSupprimerLa star souvent continue de vivre dans la souffrance psychique qui l'a forgé, et on trouve parmi les personnes ordinaire des stars tout aussi lumineuses. Elles n'ont pas été sélectionnées, mais elles existent tout autant à mes yeux, j'ai la chance d'en rencontrer de temps en temps. Pas de celles à qui on pourrait dire méchamment "toi un jour tu passeras à la TV", mais bien des stars inconnues qui n'ont pas eu la chance de tirer un billet gagnant.
@K. Merci, et bienvenu(e) ici.
Que veux tu dire ? "trop mathématique" est-il faux ? c'est ma façon d'interpréter la misère sexuelle de la majorité de la population autour de moi, et la mienne propre. La religion ne nous touche pas directement, mais elle a moulé nos ancêtres pendant des siècles. Les névroses, les phobies, et les perversions se transmettent parfaitement à travers les générations, aussi bien que la culture et l'écriture, sans parler de la langue qui est bien chargée ( http://ppm00.blogspot.com/2010/12/le-sexe-des-mots.html ).
Je ne suis pas d'accord pour invoquer comme une nouvelle fatalité "la consommation de l'autre et le narcissisme contemporain". D'où viennent ces nouveaux péchés ? pourquoi les poser en axiome de la même manière que "la crise financière" ( http://ppm00.blogspot.com/2010/12/destruction-de-largent.html ).
L'ascension fulgurante des pervers narcissiques dans notre société jusqu'au plus haut niveau de l'état n'est pas une fatalité moderne à laquelle il faut souscrire benoitement en se disant que c'est normal, c'est comme ça maintenant. Non, cette nouvelle hiérarchie sociale est construite, il n'y a pas de gestapo sans collabos, il n'y a pas de pervers narcissique sans victimes pour les faire reluire. Cette souffrance psychique est un terreau bien entretenu par les tenanciers, actuellement les lois et les décrets pleuvent sur l'école, sur l'instruction en famille, sur les modes de vie alternatifs : du désherbage intensif de libertés élémentaires.
Je crois qu'il ne faut surtout pas ajouter de nouveaux axiomes à une cosmogonie déjà surchargé de croyances contradictoires. L'injonction paradoxale fait partie de la panoplie d'asservissement et de déstabilisation du peuple. La place laissée vacante par les religions a été colonisée par des candidats très virulents, bons à rien mais prêts à tout comme disait Coluche. Les nouveaux psy, les nouveaux philosophes, et les futurs sauveurs de l'humanité sont déjà pétris de cette science, et ces milieux grouillent aussi de pervers narcissiques, des plus vicieux capable de faire illusion le temps d'un émission TV en présence de contradicteurs factices.
Quant à la valeur du sexe comme outil de communication, je ne l'ai pas pratiquée, je ne peux donc pas trop en parler. Pour moi, la rencontre et la différence font d'abord avec des mots. D'autant plus que dans une société hyper-normalisée et fascisante, la dictature du cul est l'outil privilégié de normalisation. Le sexe est précisément le première des libertés, la plus intime, et la plus touchée. C'est pourquoi je pense que "on baise d'abord on discute ensuite" me semble voué à un taux de réussite extrêmement faible ... lui aussi.
Je trouve que ta réflexion est trop mathématique , trop cartésienne si tu préfères. Analyser ainsi la jouissance des hommes et des femmes ... me rend septique et même me paralyse !! ça fait froid dans le dos. Car le sexe est une alchimie souvent mystérieuse entre deux êtres, une question de peau, d'entente subtile et de sensualité. je trouve que la vie sexuelle est trop désacralisée, ou banalisée si tu préfères ou juste hygiénique ou bien est là pour soulager des pulsions...
RépondreSupprimerD'abord on ne jouit pas seulement avec ses organes génitaux. Le baiser ! ah ! le baiser on l'oublie trop ! tout l'amour est déjà contenu en lui ! et les caresses et la danse des corps, les mouvements, les positions, le sexe est inventif, créatif ou n'est pas !et à côté de tout ce que l'on peut explorer à deux, la masturbation est bien pauvre...
Et puis le désir ? hein ! c'est quoi ? il n'y a pas de jouissance sans désir : tout part de là ! or le désir est chose mouvante, subtil, fragile... Il participe du fantasme, des représentations, des rêves, de la vie entière de chacun... il doit pouvoir s'exprimer librement, et le non désir aussi !
Enfin, Je ne parle pas du sexe comme outil de communication, je parle du sexe comme expérience d'un mystère : la rencontre de l'autre , au niveau du plus intime, du plus secret de la personne : c'est à la fois merveilleux et terrifiant, ça se respecte, ça se nourrit, ça se cultive.
bon ! je suis hors sujet peut-être puisque tu orientes ton sujet d'un point de vue spécifiquement social et politique (c'est intéressant mais on ne peut pas toujours accusé la société de tous nos maux n'est-ce pas)
K.role (au fait, je ne suis pas nouvelle ici, on se connait :))
Je ne savais pas que c'était toi, sinon j'aurais répondu en tenant compte du contexte :)
RépondreSupprimerDu point de vue personnel tu as raison, c'est étouffant, invivable, on se sent coincé, violé, laminé par une société de robots sans âme.
Mais ce blog est militant, moins personnel que l'autre, plus politique si on veut, alors j'essaie d'être détaché, analytique, c'est fait exprès, et tu le redécouvres toi-même à la fin de ton commentaire ce blog ce n'est pas vraiment moi, c'est une compilation. Par exemple ce que tu dis sur le baiser, et sur le sexe, personnellement je suis totalement d'accord :)
la masturbation est bien pauvre...
RépondreSupprimerC'est un complément. Pas une fin en soi. Connaître son corps sans attendre (voir espérer) le découvrir par l'autre me semble être très sage, une démarche totalement adulte, une prise en charge active de ce qui va nous apporter la plénitude, un apaisement qui ne se situe pas seulement au niveau du corps mais aussi du mental, de l'âme peut-être, même. Se connaître soi pour mieux aimer l'autre, se connaitre pour mieux se donner aussi, pour une union parfaite, dans la joie. ^^
@ Désirée : complètement d'accord.
RépondreSupprimerEt puis c'est le geste qui sauve pour qui a "besoin" de sexe - je sais que le mot te choque :)
Pardonnez mon intrusion, mais toutes ces réflexions étayées de références absconses s'apparentent pour moi à une branlette au gant de crin !
RépondreSupprimerVous rendriez presque le sexe et l'amour sinistres !
J'aurais parié ta réponse. Tu m'as déjà fait la même sur un autre article. Ce blog ne parle pas de vie sentimentale, il parle de société et de manipulation.
RépondreSupprimerManipulation des esprits, pas du gland !
Le blog intime où je me raconte avec des sentiments et tout, c'est l'autre sur canalblog.
tu arrives à philosopher sur ce sujet toi ? ;-)
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à trouver mon bonheur sur ce sujet ... alors j'ai plein de temps pour philosopher dessus :)
RépondreSupprimerMais il est bien possible que certains aiment la branlette au gant de crin. Comme d'autres aiment le fouet, la chandelle dans le cul et le mors aux dents très chère Daf'. ^^
RépondreSupprimerOuais mais en fait tu ne sais pas comme on peut être déconneurs parfois, et même plus souvent qu'à notre tour me semble.
Le sexe ça peut tout à fait être sinistre, et je pense même que dans 90% des couples il l'est. Suffit d'écouter les copines. Ecarter les cuisses et se bourrer le con de vaseline pour accomplir son "devoir conjugal" bien qu'on ait nulle envie de radada, me parait être tout à fait sinistre en effet. Mais si courant.
Sourire ^^
Cher Pp, je trouve ton analyse bien juste, et je retiens particulièrement la volonté de contrôle de l'intimité et de la sexualité que font peser tous les pouvoirs (religieux et politiques) sur les consciences et les corps.
RépondreSupprimerPar ailleurs, dans un couple, passé le temps toujours passionnel de la découverte affamée du corps de l'autre, il me semble que la mise à l'écart de la sexualité ne peut que résulter de l'ennui et du désamour qui s'installent subrepticement. Or tendresse et désir peuvent faire très bon ménage, si on évite de considérer l'autre comme un bon vieux meuble ! Il me semble en outre qu'il reste à de nombreux hommes encore beaucoup de choses à apprendre sur le plaisir féminin !
Amicalement
@Désirée : la violence dans le sexe et l'amour semble faire partie de la normalité (lire un blog de jeune surtout le dernier paragraphe) mais je ne suis pas du tout d'accord. La violence n'a rien à faire avec l'amour si une éducation violente ne nous a pas amené à la confusion des genre : maman t'aime et te martyrise ... pour ton bien.
RépondreSupprimerLe sexe sinistre ? oui, c'est l'immense majorité, et quand je vois des couples dans la rue, je me demande toujours ce qu'ils font ensemble : pas une main, pas un regard - sinon pour surveiller l'autre. Une désolation. Les couples qui se tiennent pas la main ou par la taille, cela n'existe plus. Je suis ringard ;-)
@Sophie : Merci de passer par ici. Contrôler notre intimité, oui c'est big brother jusque dans le slip. Mais on est pas obligé de suivre la mode. Et je suis bien d'accord avec toi, désir, tendresse, amour et sexe, tout cela doit faire bon ménage. Quant à la conscience du plaisir féminin chez les hommes, elle est rare. La plupart des hommes à qui j'ai posé la question ne savent pas, ils supposent, ils préfèrent ne pas savoir, et conservent le "mystère" intact. Ce "mystère" arrange aussi les femmes tellement terrorisées de ne pas être sexuellement normales.
La dévotion à la normalité est un outil puissant et pervers, un chef d'œuvre de manipulation.
Sourire: nous on se tient par la main dans la rue et le soir, avant de s'endormir. ^^
RépondreSupprimerJ'approuve ce que tu dis à ma douce Sophie: on est pas obligé de suivre les diktats de big bro'. En fait je me demande par rapport à ce que tu écris si l'amour -ou plutôt l'idée qu'on s'en fait et qui n'est pas forcément la bonne -ne joue pas le rôle de cache-misère dans les couples? On se tait pour ne pas gâcher l'ambiance et on est malheureux parce qu'on a pas envie de divorcer, ou peur d'être tout seul.
Les hommes auxquels tu as parlé, s'ils savaient le bonheur qu'il y a à donner de la joie à l'autre, ils ne pourraient plus s'en passer et toute relation sexuelle égoïste leur paraitrait bien fade. De toutes façons je pense qu'il y a un manque terrible de communication dans les couples, on ne s'exprime pas pour ne pas déplaire et on laisse le fiel nous manger l'estomac jusqu'au clash final. Ou la mort.Il faudrait apprendre aux enfants à parler au lieu de leur dire "tais-toi".
bise mon grand
Les enfants me tiennent spontanément la main dans la rue, le grand s'accroche à mon bras, parfois c'est moi qui tend la main.
RépondreSupprimerPourquoi est-il aussi rare de voir un couple se tenir par la main ? ils ne se touchent pas, ils ne se regardent pas, et la nuit ils baisent, c'est trop bizarre.
Je suis forcément d'accord avec ce que tu dis des enfants, les parents s'esbaudissent devant le premier cri - bien qu'il signifie souffrance, un nouveau né naturellement ne crie pas, pas plus que le chiot ou le chaton - et peu après c'est "tais-toi".
Que veut dire le oui pour qui ne sait pas dire non ? dans le meilleur des cas où la question est posée avant le passage à l'acte.
Le oui sexuel est exactement le même que le oui scolaire, c'est pourquoi j'avais commis le billet violence éducative extraordinaire.
Mais on y arrive, avec l'âge on désapprend le conditionnement à l'obéissance, et même les peurs les plus tenaces. A mesure qu'on approche de la fin de notre vie, on en a plus rien à faire des peurs de mourir incarnées sous la peau par le dressage. On arriverait même à jouir au lit. Dommage que cela n'arrive que si tard :)
Comme dans tous les domaines notre société hyper-tout dépense une énergie folle à défaire ce qu'elle a fait. Les gens qui sont payés pour faire font, et on a la vie pour s'en remettre ... si on a la chance de ne pas tomber sur Chernobyl, Fukushima, Seveso, Bopal, Morange, de passer au travers de toutes les maladies auto-immunes induites par les vaccins, et tout le reste.
Désirée, j'espère que tu portes bien ton nom, tu me sembles si amère.
RépondreSupprimerEt je ne te traite pas de mal baisée, j'ai horreur de ce genre d'opprobre à trois balles.
Je ne suis pas la dernière à donner dans le cynisme et la déconnade borderline, mais je sens dans toute cette conversation entre Plaisanterie Post Mortem et toi une amertume qui me chagrine. Il y a tant d'occasions de se faire du mouron avec la galère internationale qui nous enserre, gardons au moins de la joie dans le cul et l'amour... non ? ;o)
Daphné, on ne dit pas autre chose !
RépondreSupprimerMême cette dernière liberté - ou liberté première si vue comme la matrice de toutes les autres - est factice ! non de notre point de vue personnel qui va bien rassure toi, mais du fait que la quasi-totalité de la population est conditionnée sexuellement.
Si t'as réussi à pécho, tant mieux pour toi, tu as beaucoup de chance :)
Ah une discussion comme je les aime, argumentée, distanciée !
RépondreSupprimerLe fait est que nous sommes des animaux, supérieurs mais des animaux tout de même.
nos esprits animaux (à mi mots) doivent donc s'esbaudir et la jouissance physique prend plein de chemins mais ce qui compte bordel de dieu c'est bien de jouir non !
Le développement est sur un grand plateau, pas seulement celui du climax, et c'est ra fraichissant et ra gaillardement que j'approuve
cette montée aux sommets de la pensée orgasmique
même si on ne peut découper et fractionner (origami aidant) toutes les parties du plaisir, il y a des stades - sans être athlète - qui conditionnent la montée du désir et du plaisir sans en faire des astreintes de grimpettes façon Tourmalet.
Alors tour malin à qui s'y frotte il faut oublier le sens commun pour céder à la fusion des sens, dans ce qui peut être plus qu'un feu d'artifices (pas d'artifesse) et nous laisser groguis sans avoir fait de croquis même à main levée.
Bienvenue ici Thierry,
RépondreSupprimerTotalement d'accord avec cette expression rabelaisienne qui joue sur les mots :) jouir, sans être obsédé par le bienfait des hormones, mais sans non le nier comme une infériorité animale au prix d'une vie entière de frustration !
Cela semble simple, mais c'est grevé de tant de poids, et c'est tellement entretenu, même depuis que les curés nous ont soit-disant lâché la grappe, un changement de mains tout au plus :)
.... et moi qui pensais que notre société fabriquait des frustrés par abus de pornographie ...
RépondreSupprimerCette analyse puisque tu nommes ainsi cet article n'échappe pas à ton histoire et à tes préoccupation. Rendre la société ou la religion responsable ne règle rien. Qui t'empêche de te masturber, de jouir, d'avoir du désir? La réponse est en toi et là uniquement. Homme libre tu es ou tu dois le devenir. Bises si je peux me permettre. VITA
RépondreSupprimerComplètement d'accord LH, cela n'est pas incompatible du tout ! La pornographie de Marc Dorcel propose des modèles de comportement où la femme ne jouit pas, et où l'homme a vraiment du mal.
RépondreSupprimerEn résumé il faut avoir mal pour que ce soit bon, tout comme il faut souffrir pour être belle.
C'est totalement compatible avec l'éducation violente qui entretient la confusion amour/maltraitance. Il y a aussi de vrais malades, qui n'arrivent à jouir que sous la torture.
L'autre jour dans le bus, j'entendais une fille de 15 ans négocier avec un genre de petit copain qui voulait "le faire", je n'ai pas eu l'occasion d'intervenir, et cela m'a gâché la journée. Il insistait lourdement en lui répétant qu'elle avait dit d'accord et qu'elle n'était donc pas capable de respecter sa parole. La carte du Tendre 2011 a de nouveaux paysages : le marécage de la culpabilisation et le falaise de la menace :(
Proposer de tels modèles de comportements sexuels rend la quête du plaisir encore plus difficile, et contribue à maintenir la frustration qui entretient les commerces et les consommations.
VITA, je ne dis pas le contraire, mais la situation ne dépend pas que de moi.
RépondreSupprimerParmi les 6 femmes que j'ai aimé dans ma vie, une seule jouissait, la première, la tunisienne qui malheureusement a disparu. Une seule ne jouissait pas mais en était parfaitement consciente, la keuponne. Les 4 autres ont toutes fini par me pourrir en me jugeant coupable de tous les défauts possibles pour un être humain, y compris la mère de mes enfants avec laquelle je suis resté marié 10 ans.
Je n'estime pas être responsable de la situation, j'en souffre, et je vis seul en attendant de tomber amoureux d'une femme qui fonctionne. Je n'ai plus envie d'user le soleil et de finir par m'en prendre plein la gueule pour un crime que je n'ai pas commis.
"Au moment de l'orgasme une éjaculation se produit également chez la femme qui lui donne l'impression qu'elle va uriner. Alors bien sûr, quand on est avec un amoureux qui compte, avec lequel on fait un projet, on ne va pas commencer par lui pisser dessus. Exit l'orgasme."
RépondreSupprimerHeu...bin pas moi. Par contre il y a clairement contraction du vagin et du périnée, au point que le partenaire le sent. Et qu'il le guette comme le Messie. Ah si la plupart des hommes savaient comme c'est épanouissant POUR EUX d'avoir une partenaire jouissante, quelle joie cela peut leur apporter d'avoir autre chose qu'une femme inerte sous leur peau ou qui fait semblant. Je vois bien comme mon homme est heureux quand je suis ravie au lit ^^
Moi aussi je suis Ravioli ;-) et pas que le Lundi (je ne sais plus d'où ça vient, un film sûrement, "Lundi c'est ravioli").
RépondreSupprimerJe le note et je mets à jour ... Je n'ai aucun doute que c'est épanouissant pour l'homme de ne pas être seul à jouir. Pour ma part je ne suis plus intéressé par une relation où cela ne serait pas le cas (où du moins on s'en soucie). J'ai trop souffert des effets secondaires ;-)