samedi 4 décembre 2010

Le sexe des mots

Avant même d'ouvrir la bouche on a la langue française dans le cul. Au féminin de nombreux mots ont un sens modifié, dévalorisés jusqu'à l'insulte, des mots qui jugent dès qu'on les met au féminin : entraineur, professionnel, aventurier, coureur, masseur, péripatéticien, homme public. Même le courtisan devient une pute, le salaud une salope, et le (bon) gars une garce.

Les droits de l'homme pourraient s'appeler les droits de l'humain comme dans la langue de Shakespeare, la femme et l'enfant sont les grands oubliés de cette révolution qui a confisqué le pouvoir au roi (un mec) pour le refiler à des députés (d'autres mecs) grassement payés pour nous diriger à temps plein, tous affiliés, franc-maçons, francs comme un derrière de mule, cupides, profiteurs, frustrés de ne pas être roi. Presque on voterait Royale rien que pour ça. Putain de révolution de merde, remplacer un maquereau par ... une armée de maquereaux. La seule gonzesse qui a ramené sa fraise se l'est faite trancher : Olympe de Gouge. Et le seul qui a eu les couilles d'évoquer la chose est mort en prison : Condorcet. Jeté à la fosse commune le grand homme, on a jamais retrouvé le corps. Et dire que c'est les mêmes qui nous font chier avec les profanations de sépultures à caractère raciste et antisémite. Je précise pour les malcomprenants (© Desproges) qu'il y a bien 2 sortes de racisme : le racisme bénin où tu chies sur un noir du bénin, et le racisme grave où tu parles mal à un juif parce qu'il est con : l'armure des médias français. Ces lumières humbles ont pourtant donné leur nom à un siècle, elles se permettent de profaner les tombeaux mérovingiens ou les pyramides. On pourrait comprendre pour les momies car ce sont des arabes, mais les mérovingiens ? Putain de révolution de merde, et je te cause pas du génocide vendéen, mes ancêtres sont tous pétés de la caisse, une femme enceinte à la baïonnette ça valait deux points. On est encore traumatisés, je m'en remets juste, après 7 générations.

Les mots sont donc coupables de mentir avant même d'être assemblés en phrases. Les phrases ajoutent aux mensonges des mots celui de la linguistique, même si elles expriment une perception pas trop déformée de la réalité. Les expressions idiomatiques sont lourdes de sens, tout le monde se fait baiser, pourtant la chose est agréable. J'aime me faire baiser, et j'aime baiser aussi, les mains, le reste, dans le cochon tout est bon. Comment ne pas mal parler avec cette langue falsifiée qui déforme tout ce qu'elle touche ? le consentement mutuel, le viol consenti sans con sentir. C'est bien simple Monsieur le juge - encore un mec - on ne porte même pas plainte contre Monique comme raillait cet enfoiré de Coluche. Il est mort lui aussi, comme Desproges, Le Luron, Balavoine, Bérégovoy, etc. Les sectes sont le cancer de l'état, elles tuent les cellules saines et entraînent la nécrose du pays.

Revenons au sexe des mots, au delà de la perversion du sens et de l'assemblage. L'amour est masculin, l'amour vache, qui fait mal, qui fait boum, qui aime bien et surtout châtie bien. Le respect aussi, quand tu me fais chier, que t'es casse couille, que tu me les brises, manquer de respect est un crime ... contre les pauvres maîtres, bourreaux, violeurs, maris, frères, papas, curés, toubibs, flics, élus, pédophiles, que des mecs, encore. Tu cries avant d'avoir mal, on va te punir du procès d'intention d'accuser tes protecteurs, ceux à qui tu dois tout, comme tes parents à qui tu dois la vie (© Désirée). Par contre la tendresse est féminine, comme la douce nuit, la belle ou la petite mort. Il n'y a pas de tendresse vache. D'ailleurs il n'y a plus de tendresse du tout en 2013, quand on dit qu'on aime on fait fuir, plus personne ne dit qu'il aime les gens, ça fout trop la trouille.

Dans cette langue je me sens parfois comme un marin perdu qui navigue à vue, pas assez normal, incapable de tenir un rôle, le genre qui se pose des questions là où il ne vaut mieux pas, un emmerdeur qui ne regarde pas la TV et qui se demande pourquoi tu pleures après avoir fait l'amour, pourquoi tu lui en envoies plein la gueule 10 fois par jour alors qu'il ne fait rien de mal. Ben justement c'est ça qui fait chier, de ne rien faire, même pas de mal, de ne pas faire "comme il faut", sans se poser de questions, comme à la secte où il faut obéir sans comprendre de peur de comprendre trop bien et de finir comme Coluche, même si maintenant on ne tue plus, on salit les Dieudonné. Pourtant on nous apprend bien l'obéissance à l'école, et même à la maison dès le berceau, c'est pour notre bien, pour nous protéger de nous-même, faudrait pas qu'on attrape la joie de vivre et qu'on envoie chier tous leurs produits de substitution.

La langue française est donc coupable d'incarner la misère de notre sexualité monétisée, de ce sexe dérobé par les gourous et les templiers, esclave de l'impuissance des puissants, complice de la puissance des impuissants. A part ça, c'est une belle langue de pute.

10 commentaires:

  1. Femme du monde ou bien putain
    Qui bien souvent êtes les mêmes
    Femme normale, star ou boudin,
    Femelles en tout genre je vous aime
    Même à la dernière des connes,
    Je veux dédier ces quelques vers
    Issus de mon dégoût des hommes
    Et de leur morale guerrière
    Car aucune femme sur la planète
    N' s'ra jamais plus con que son frère
    Ni plus fière, ni plus malhonnête
    A part peut-être Madame Thatcher

    Femme je t'aime parce que
    Lorsque le sport devient la guerre
    Y a pas de gonzesse ou si peu
    Dans les hordes de supporters
    Ces fanatiques, fous-furieux
    Abreuvés de haines et de bières
    Déifiant les crétins en bleu,
    Insultant les salauds en vert
    Y a pas de gonzesse hooligan,
    Imbécile et meurtrière
    Y'en a pas même en grande Bretagne
    A part bien sûr Madame Thatcher

    Femme je t'aime parce que
    Une bagnole entre les pognes
    Tu n' deviens pas aussi con que
    Ces pauvres tarés qui se cognent
    Pour un phare un peu amoché
    Ou pour un doigt tendu bien haut
    Y'en a qui vont jusqu'à flinguer
    Pour sauver leur autoradio
    Le bras d'honneur de ces cons-là
    Aucune femme n'est assez vulgaire
    Pour l'employer à tour de bras
    A part peut être Madame Thatcher

    Femme je t'aime parce que
    Tu vas pas mourir à la guerre
    Parc' que la vue d'une arme à feu
    Fait pas frissonner tes ovaires
    Parc' que dans les rangs des chasseurs
    Qui dégomment la tourterelle
    Et occasionnellement les Beurs,
    J'ai jamais vu une femelle
    Pas une femme n'est assez minable
    Pour astiquer un revolver
    Et se sentir invulnérable
    A part bien sûr Madame Thatcher

    C'est pas d'un cerveau féminin
    Qu'est sortie la bombe atomique
    Et pas une femme n'a sur les mains
    Le sang des indiens d'Amérique
    Palestiniens et arméniens
    Témoignent du fond de leurs tombeaux
    Qu'un génocide c'est masculin
    Comme un SS, un torero
    Dans cette putain d'humanité
    Les assassins sont tous des frères
    Pas une femme pour rivaliser
    A part bien sûr Madame Thatcher

    Femme je t'aime surtout enfin
    Pour ta faiblesse et pour tes yeux
    Quand la force de l'homme ne tient
    Que dans son flingue ou dans sa queue
    Et quand viendra l'heure dernière,
    L'enfer s'ra peuplé de crétins
    Jouant au foot ou à la guerre,
    A celui qui pisse le plus loin
    Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre
    Et comme réverbère quotidien
    Je m'offrirai Madame Thatcher.


    ^^ Du temps où Renaud écrivait.

    Et puis tu retardes d'un wagon, les juifs c'est out. Maintenant le grand tabou c'est "musulman". Dès que tu prononces ce mot, ou "islam" ça y est t'es un sale raciste. Pas le droit d'émettre la moindre critique, c'est raciste. Si tu oses objecter sur la burqa ou la lapidation t'es qu'un sale raciste. On ne te traite même pas d'islamophobe, non non, raciste. Je suis effarée quand je lis que la grosse Aubry demande leur avis aux imams de sa bonne ville de Lille pour des décisions qu'elle a à prendre au niveau de la municipalité. On est pas dans un pays qui a séparé le pouvoir politique de celui des églises (toutes, toutes, les églises)??? Mais dix millions de musulmans ça commence à peser dans la balance électorale pas vrai, alors les droits des femmes, on s'en branle un peu quoi, faut le dire. A droite comme à gauche, pas de jaloux.

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  2. Au fait je pense à la pétition que m'a envoyé la miss Shanti, cette campagne contre le viol. Je suis allée sur le site, j'y ai lu les témoignages...j'en ai encore le bide noué. Quand je pense que j'ai une fille de quinze ans et que la majorité des filles se font violer par des proches, parfois leurs meilleurs copains...j'en suis malade.

    Et puis je pensais à cette chanson très con de Pierre Perret qui aurait mieux fait de se luxer une couille plutôt que de chanter ce truc ignoble:

    "T'en fais pas, mon p'tit loup,
    C'est la vie, ne pleur' pas.
    Oublie-les, les p'tits cons
    Qui t'ont fait ça.
    T'en fais pas, mon p'tit loup,
    C'est la vie, ne pleur' pas.
    J't'en supplie, mon p'tit loup,
    Ne pleure pas."

    On peut comprendre qu'un père soit désarmé face à son enfant violée mais de là à lui dire qu'un viol collectif c'est "la vie", bin merde alors!
    Je m'insurge! non, non, et non, subir un viol ce n'est pas faire l'apprentissage de la vie!! Manquerait plus que ça!

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  3. Au fait, si tu as le temps et l'envie de te marrer va lire le texte du jour de notre copain Well...

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  4. J'adore Renaud, tout, et celle là en particulier. Et bien d'accord avec ta remarque sur Pierre Perret.

    Mais pour la mode, je suis désolé je n'ai pas la TV et je ne la regarde pas. Je te crois volontiers si tu me dis qu'on remplace les juifs par les arabes dans la langue de bois et le terrorisme médiatique, c'est vrai que 10% ça compte. Mais cela ne change pas grand chose à l'affaire :)

    Selon ton analyse, les femmes votent et pèsent 50%, elles devraient donc avoir une candidate femme ! une vrai gonzesse, pas scientologue, pas maçonne, bref une personne qui aurait plus de couilles que tous les pantins dans la place, Besancenot et Mélanchon inclus.

    Je n'ai pas eu la pétition, fais tourner !

    Le viol est malheureusement dans le prolongement de l'éducation sans respect qui est omniprésente en France. Je ne respecte pas tes envies d'enfant, je ne respecte pas ton avis d'enfant, je ne respecte pas ton cul d'enfant.

    Et cela fait l'affaire de tous, car on sait très bien que le viol est une ouverture vers la prostitution, que cela soit sexuel ou mental. Le mécanisme est toujours le même : pour survivre à l'inacceptable (mes proches sont mauvais, impossible) la victime culpabilise (je suis mauvais) et reproduit la chose pour mieux se convaincre que ce n'est pas la personne aimée qui est un violeur de sexe ou de personnalité, c'est moi qui suis une salope : la preuve, je continue de le faire avec tout le monde.

    Ce mécanisme de répétition compulsive est valable dans toutes les violences humaines faites par des personnes aimées, et d'autant plus efficace que l'enfant est jeune, avec une efficacité inconditionnelle pour le bébé avant la parole (les pires traumatismes, préalables aux autres). Il y a une logique de solution finale à l'éducation violente, dès le premier jour où le nourrisson n'est pas respecté, qu'on le laisse faire sa voix et ses nuits. Il crie car il souffre, il apprend déjà à s'adapter à l'amour ... de ses parents.

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  5. Un silence
    Une Chimay
    Des chimères...

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  6. Merci pour le passage, et bienvenue ici Well. J'aime le silence aussi, les réponses sont souvent dans le silence. Un jour j'écrirai un billet sur le silence, cela me changera de mes chimères :)

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  7. Silence. Et si je dis "ouille" va t'il y avoir de l'écho? ^^

    Bises mon pépère. Passe de bonnes fêtes au pays des bisounours, ça fait toujours un peu de repos toutes ces lumières clignotantes sur la misère! Un coup je la vois, un coup je la vois pas!

    ;)

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  8. Le silence est agréable après le bruit.
    A propos - pour une fois - j'ai tout résilié à Paname, et je vais habiter bientôt dans un petit village à 40 bornes de Tours.

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  9. Oui, l'amour est masculin, mais les amours sont féminines, comme les délices... et les orgues.
    On se rattrape comme on peut ;o)

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  10. Welcome back Chou cavalière du verbe, les grandes orgues, les amours mortes, les délices orientales. D'après Wikipedia amour a même été féminin, à l'époque de Bossuet. C'était mieux avant :)

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