Le mensonge de l'argent

Résumé : autrefois les états pouvaient battre monnaie. Le monarque ou le président risquait de se faire couper la tête si il arnaquait trop le peuple. Pour se désolidariser de la guillotine et parler de la chose plus librement - crise mondiale, globalisation inéluctable - les politiques modernes ont délégué la faisanderie aux banques centrales. Les banques centrales ont également pris peur vu l'ampleur de l'escroquerie qui consiste à créer de l'argent à chaque fois qu'on en prête et encaisser benoitement le remboursement, elles ont alors délégué la création de l'argent à toutes les banques de détail ou d'affaire. En 2016, une simple entreprise avec 50 M€ de cash peut créer son propre organisme financier, et créer de l'argent à partir de rien pour acheter des vrais produits. Ces montagnes d'argent modèlent le monde en arrosant les collaborateurs précieux de l'ordre mondial comme Google qui ne gagne aucun argent par commerce. Il sert aussi à favoriser la concurrence déloyale qui modèle actuellement le nouvel ordre mondial, à sponsoriser des producteurs lointains pour éliminer les producteurs locaux afin de mieux tenir les populations.

L'argent n'a plus aucune valeur depuis qu'il est dématérialisé. Contrairement au métaux précieux, l'argent moderne est falsifiable. Il est falsifié au point que l'on ne parle même plus de faux monnayeurs car c'est à la marge, dilué dans l'immense masse monétaire créée par les banques. Avec une rotative on arrive pas à suivre ! Quand un programme de spéculation automatique contient un bug à 10 M€, ça passe inaperçu. On ne parle plus non plus des pirates de l'air : ils sont au chômage depuis une trentaine d'année depuis la prise de contrôle à distance des avions, celle-ci est présente dans le cahier des charges des compagnies aériennes, et mentionnée dans le contrat des pilotes. La mise en scène des attentats du 11 Septembre invoque de dangereux barbus armés de cutter, flash back dans les années 70 ! Si le même scénariste était mis à contribution pour expliquer la prochaine crise financière, il nous parlerait probablement d'une multinationale de la fausse monnaie qui serait responsable de l'effondrement de l'économie mondiale. Ce serait presque aussi crédible que la gruge de Bernard Madoff (capable d'arnaquer son pote Elie Wiesel).

Comment trichent les banques ? Quand on a besoin d'argent pour acheter la maison de nos rêves, on emprunte. La banque créée alors l'argent ex-nihilo sous forme virtuelle ou de monnaie car l'affaire est fiable. Elle hypothèque également le bien - ce qu'elle oublie mystérieusement de faire quand elle prête à ses amis de la "crise" comme Bernie - et verse la somme nouvellement créée au vendeur. La banque ne prête pas l'argent dormant sur nos comptes bancaires. Elle considère que cet argent est son magot personnel pour boursicoter ou investir dans les pays pauvres pour s'enrichir. On a bien besoin de ça.

Résultat d'un emprunt, personnel, de collectivité, ou d'état :

• X euros dans la poche du vendeur (créés par la banque)
• X euros à venir pour la banque (remboursement)
• I euros à venir pour la banque de frais financiers (intérêts)

La première arnaque réside dans le fait que les intérêts "I" n'ont jamais existé ! qui va donc les fabriquer ? un couillon va être obligé quelque part de les emprunter. Le banquier joue sur du velours il sait pertinemment qu'il manque les intérêts dans la somme d'argent disponible dans le Monopoly.

Mais il y a bien pire : il circule dans la nature (2 X + I) euros, mais il n'y a toujours qu'une seule maison à X euros sur la terre. Si on réévaluait l'argent à un instant donné pour lui donner une valeur réelle on trouverait plus de 100% d'inflation, car la richesse réelle (la maison) correspond à une masse monétaire de (2 X + I) euros alors qu'elle vaut X euros. Le banquier qui n'a rien fait dans l'histoire - ni construit de maison ni travaillé pour la payer - se retrouve pourtant de facto propriétaire de (X + I) soit plus de la moitié de la richesse réelle en une seule transaction. Après le remboursement, il est censé détruire les X euros qu'il a créé ... à l'abri du secret bancaire. Mais le banquier peut fort bien conserver ce précieux argent qu'il a créé à partir de rien ... il suffit de le prêter à nouveau à d'autre banques dans la combine afin de ne jamais solder la masse globale d'emprunt. Les emprunts croisés des clients des banques créent naturellement cette balance, et permettent aux banques de se mettre d'accord pour "effacer" ces créances croisées ... sauf que cet argent, au lieu d'être effacé, devrait être détruit ! Ce tour de passe-passe est semblable à "la cavalerie" en gestion des entreprises : de la sous-traitance croisée pour faire gonfler le CA. Les grands groupes "industriels" sont à fond dans ce genre de combine et servent de façade aux banques et à la bourse. Une entreprise A facture à B une prestation de Y euros, B facture à A la même somme pour un autre motif très technique. On peut passer par plusieurs sociétés écrans pour que cela soit moins visible. Résultat : des grandes entreprises, fleurons de l'industrie, affichent fièrement des M€ de CA pour du travail bidon. La finance achète les actions car ça fait sérieux une industrie qui travaille bien comme ça, avec du vrai travail et de la vraie technologie, il ne manquerait plus qu'ils créent de vrais emplois pour faire ce vrai travail :) Comme dans toutes les religions, il y a le petit détail qui tue, celui dont on peut dire que si on le croit on est capable de comprendre tout le reste. La banque a remplacé le temple.

Pour couronner le tout, sous le noble prétexte de féconder la compétitivité, les gouvernements et la communauté européenne arrosent ces "industries" de subventions, avec de l'argent qu'ils ont eux-mêmes emprunté. La boucle est bouclée. Toute l'industrie de notre société post-industrielle ou tout existe déjà en est réduite à ça faute de travail : de la cavalerie, du vide sous pression. En résumé pour faire tourner ce grand manège les banques créent l'argent demandé par tout type de "financement", et se mettent dans la poche le remboursement, c'est le vol organisé de la moitié de toute richesse financée. On peut se demander pourquoi les média ont à la bouche le mot "financement" et "dette" à longueur de journée, et surtout pourquoi l'état emprunte autant, faisant ainsi le jeu des banques. Tout le monde ne "touche" pas, la connerie économise beaucoup de corruption, et les salariés du bordel ne vont pas cracher dans la soupe, la plupart ne va même pas même vouloir regarder, comme tous les bons français collabos pendant la guerre qui ne tuaient personne de leurs mains. Mais comme toujours, le politique entretient l'hypnose du peuple par le catéchisme du genre "les banques ne pourraient pas rembourser tout l'argent". Beaucoup répètent cette phrase comme un notre père, avec un air entendu et pénétré par où je pense. Pardi, et pourquoi donc ? essaie avec ton banquier pour voir si tu as le même droit de ne pas rembourser ton emprunt maison qui fait de toi un esclave à vie. Cette dilution de toute richesse dans l'emprunt éternel explique l'inflation galopante perçue dans la vie de tous les jours. Mais "la dette" n'est pas de nature immanente : il suffit d'arrêter la prière comme en Islande.

Si on étend ce procédé à l'économie mondiale, on rend la croissance obligatoire pour simplement conserver les revenus de l'année passée, ce qui est de plus en plus critique à mesure que l'on se rapproche du seuil de pauvreté. Pour le cacao, les retraites, la nourriture des enfants, la masse financière représentant la réalité augmente indéfiniment, la réalité doit donc imploser (en besoins ou en qualité) ou exploser (en consommation) pour rester dans le cadre bancaire truqué, et on le mesure bien dans la vie de tous les jours, sans même habiter chez les vrais pays pauvres. Pour contenter la finance, il faudrait manger plus tous les ans ... jusqu'à exploser, acheter plus, chier plus, crever plus, et bien sûr travailler plus pour y arriver. Dans ce contexte le sabotage est devenu une valeur : pour vendre il faut commencer par détruire ce qui existe, pour te soigner il faut commencer par t'intoxiquer ou te faire croire que tu as le cancer et te finir grâce à une bonne chimio : la destruction et le mensonge sont les vraies sources de revenu pour le financier moderne. La banque qui possède presque tout l'argent paye la police, le président, et tout les profiteurs pour continuer à faire tourner ce sale business. En France, comme en 40, la moitié de la population mérite le qualificatif de collabo. Le gouverne-et-ment est le premier à emprunter d'immenses sommes d'argent, pour faire le jeu du banquier, et l'aider à engloutir par dilution toute forme de richesse. L'état et ses instances cachent le sang contaminé, Tchernobyl, et tout le reste, ils sont complices, coupables de haute trahison. Les baisés de tous les pays mangent de la dioxine et vendent leurs enfants à la banque et ses serviteurs : l'esclavage moderne pressenti par Thomas Jefferson le troisième président américain.

Le Progrès L'innovation est symbiotique de la création de l'argent, de même que la croissance éternelle à laquelle croient même les communistes (même ceux qui ne boivent pas). La croissance et le progrès sont les mythes irrationnels qui permettent de justifier l'investissement éternel, la manivelle qui actionne la pompe à pognon tout en donnant au peuple l'illusion de la satisfaction. La frustration les fait travailler plus pour gagner plus, et toutes ces aigreurs retombent sur les plus faibles : les femmes en tailleur chez les larbins du grand capital et les enfants à la crèche ou à l'école. Tout en bas de la pyramide alimentaire un enfant noir dont les parents travaillent pour nourrir nos vaches meure de faim toutes les 3 secondes. A ce sujet je vous recommande le documentaire "Le cauchemar de Darwin". La croissance éternelle invoquée pour justifier l'investissement éternel est une religion ridicule dans un monde aux ressources naturelles limitées : un jour ou l'autre on ne pourra plus vider la terre de ses richesses pour la remplir de déchets.

A l'arnaque fondamentale de la création de l'argent s'ajoute la démesure de la dématérialisation : le dollar s'y est vautré en inventant le pétrodollar dès sa sortie de la parité or (années 70), et nous faisons pareil avec l'euro pendant que les politiques de tous les pays s'unissent pour nous endormir. Autrefois l'argent était couplé à la création de valeur, mais aujourd'hui, la création de valeur est ... du manque à gagner pour la banque qui aspire toute la valeur créée. La création de valeur est boudée par les investisseurs qui préfèrent se gaver en faisant travailler des pauvres. La langue de bois a inventé un mot qui dispense de verbe pour expliquer cette cupidité suicidaire : la mondialisation. Mais cela induit un autre blocage car nous payons la Chine et les autres pays pauvres en eurodollar pour produire tout ce dont nous avons besoin pour continuer à consommer - le seul plaisir qui reste à l'homme moderne privé d'une bonne sexualité. Mais les travailleurs chinois et les autres ne sont pas payés en eurodollar ! ils sont payés en monnaie de singe locale qui vaut le prix du papier. En conséquence les masses d'argent collectées par les nouveaux riches chinois ne retournent pas dans la machine financière - même si ils achètent en rigolant et à prix d'or du fond de pension et de la haute couture. Cette dynamique brisée laisse les pauvres des pays riches exsangues, créant de la dette qui à son tour amène à créer de l'argent. Bingo !

Pendant ce temps, à l'intérieur, grâce à l'immense fortune créée facilement par la banque, nous inventons des nouveaux métiers, des nouvelles maladies, des nouvelles technologies, le tout confié souvent à des franc-maçons ou des scientologues, les plus adaptés aux valeurs factices et au darwinisme social.

Tout cela est bien compris par nos maîtres et leurs serviteurs qui tel Ubu s'assoient sur le coffre contenant leur conscience. Mais déjà, les seconds couteaux s'affairent pour récupérer les déçus à grand renfort d'éthique. Ils ont le sourire, ils sont heureux, animés par un combat juste et bon, le grand soir approche à grands pas. Une bénédiction, un espoir pour l'humanité, nous avons de la chance d'avoir ces gens intelligents et tellement heureux qui travaillent pour nous. La plupart sont d'anciens acteurs du désastre actuel, ils savent de quoi ils parlent. Ce n'est pas rassurant d'avoir été dans les rouages de la machine et de n'avoir rien fait, d'être sorti les poches parfois bien pleines et de ressortir du bois avec la bouche pleine de science pour combattre - ou sauver - leurs anciens copains. Le poste est dangereux aussi on peut prendre la tête et la perdre, c'est pourquoi ils forcent un peu sur le sourire, pour se rassurer eux-même d'être si bienvenus. Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne. Dieu pardonne, pas le prolétariat. Et cætera. Parmis ces gens sympathiques et intéressants : http://www.solidariteetprogres.org/ et http://www.salon-vivreautrement.com/visiteur_programme_conf.php. Je n'en rajoute pas, vous en avez déjà plein la boite aux lettres :)

Et moi que fais-je ? je bave des méchancetés sur le dos de gens très bien, et je ne fais rien. C'est facile de critiquer quand on démissionne de ... la mission de sauver le monde. Prétendre sauver le monde après avoir collaboré à ce qu'il est devenu, faut pas manquer d'air. Se prendre pour Flash Gordon, Batman ou Superman pour sauver la veuve et l'orphelin : toute la mythologie moderne injectée aux enfants est là. Et pour les moins crédules se racheter une conscience comme une vieille peau sur le déclin avant d'aller au paradis. L'enfer est pavé de bonnes intentions, et j'ai vraiment du mal à suivre ces associations qui lancent des consignes à suivre à l'attention de millions de paumés. Je ne dis pas que leurs idées sont mauvaises, je ne doute pas de leur honnêteté, je me demande seulement quelle est leur motivation inconsciente. Tiens, un petit film pour faire passer : http://www.dailymotion.com/video/x7pqnb_%20omnibus-courtmetrage-sam-karmann_shortfilms .