lundi 12 mars 2012

Pardon et culpabilité

Pour faire suite à Puzzle, la religion du pardon préexiste à toutes les autres, laïcité et maçonneries comprises. Elle est inculquée aux enfants, aucune discussion n'est admise, du témoin de Jéhovah à l'intello de gauche. Quand on fait mal, on doit demander pardon, même si on a pas fait exprès, même si on a pas mesuré son geste, et c'est précisément le cas de l'enfant qui apprend.

La dictature du pardon fait de l'enfant un coupable avant même qu'il ait la conscience de faire mal et le mesure objectivement. L'adulte est incapable de recul : avec sa conscience d'adulte, il condamne l'enfant avant tout jugement par un procès d'intention auquel l'enfant ne comprend rien. Il force l'enfant innocent à faire des aveux, comme cette justice des hommes si friande de confession. Faute avouée est à moitié pardonnée ... mais c'est infiniment trop cher quand il n'existe aucune faute. L'adulte se comporte avec le petit enfant comme avec un autre adulte, sans prendre la place de l'enfant, sans imaginer qu'à son niveau de conscience il ne vit que de la terreur : une terreur qui grandira avec lui toute sa vie en conservant sa proportion démesurée. Pour cette raison, il est plus facile de tromper les gens, que de les convaincre qu'on les a trompé. Reconnaître ses erreurs est difficile quand on sort du moule, impossible pour certaines personnes.

Cette machine à fabriquer des coupables offre une impunité totale aux tenanciers de l'esclavage humain, c'est la garantie de faire porter la culpabilité par les victimes.

Ce pardon est un déni des souffrances de la victime, il est le miel du bourreau.

Nous sommes dans les deux camps par naissance, victime devenue bourreau par compulsion. Car la violence existe, et s'apprend comme tout le reste. N'as tu jamais rigolé d'une sale blague ou du malheur d'une personne bête et méchante ? Seule la part du bourreau peut justifier le rire, et le pardon, elle est humaine, et je ne la renie pas.

Adolf Hitler, le Dalaï Lama (en passant pro nucléaire), le Pape ou le Scientifique laïque : tous ont la même religion du pardon, au service de la société idéale. Ils ont tous la même mission : fournir à l'humanité un grand projet planétaire. Ils montent des business avec des produits à vendre, tout le monde en veut, ça fonctionne. Mais ils savent tous la vanité et l'échec programmé de leur vision à mesure qu'ils avancent et négocient avec le destin, c'est pourquoi ils partagent le même besoin du pardon, pour sauver leur peau.

Le Scientifique fabrique les produits, Adolf lui achète avec la bénédiction du Pape car Jésus pardonne.

Regardez bien le regard baissé du grand homme d'affaire.
Un regard d'enfant désespéré qui est obligé de faire.
Adolf avait déjà touché le pognon des Rotschilds pour son entreprise (en 33).
Il avait besoin de matériel pour travailler.
IBM New-York gérait les machines des camps de travail
(et non d'extermination comme dans la théorie des chambres à gaz,
il faudrait être con pour gaspiller du gaz et de l'énergie pour détruire
de bons travailleurs). En direct, avec maintenance mensuelle sur site.
 
Sources ibmandtheholocaust.com; "The Corporation"

Pourquoi le pardon est-il présenté comme la nécessité absolue pour le bonheur ? Le pardon, après tout, n'est qu'un mot qui rendrait heureux alors que la violence est une certitude qui détruit la vie.

J'ai essayé de le formuler de différentes manière, pour que vous trouviez celle qui vous convient le mieux.

Formulation mathématique:

Vivre heureux n'est possible que grâce au pardon ? oui peut-être si on est violenté.
Mais vivre heureux est possible sans pardon ... ni violence.
La faille de raisonnement est de supposer dans l'hypothèse la violence (voir puzzle).

Pourquoi associer les deux ? sinon pour continuer l'exploitation violente du monde ?

Le pardon du dieu ou du psychiatre laïc est la face blanche de la violence. Tous ces gens là vivent en osmose avec la dictature politique, la dictature du sexe, et la violence en général qui les nourrit sur notre dos.

Formulation morale:

A pardonne à B
A pourrait être heureux tout simplement si B ne lui avait pas fait de mal !

Mais "on" explique que pour son propre bonheur déjà bien entamé la victime A a besoin du bourreau B ... pour lui pardonner. On retrouve la faille.

A est la victime, "on" lui colle du boulot en plus, et "on" ne demande rien à B.
C'est vraiment trop injuste.

Formulation psychosomatique:

Pardonner c'est traîner à vie le poids des souffrances vécues, c'est vivre dans la douleur, somatiser, fabriquer du pus, des tumeurs, des maladies,  c'est entretenir des névroses, des psychoses.

Pardonner, c'est devenir un toxicomane de la vie, un bon citoyen qui va crever sans faire de bruit en payant chaque jour sa dose de culpabilité.

Formulation psychanalytique:

La révélation à la conscience des traumatismes enfouis mène à la guérison de l'âme.
De la même manière le pardon mène à la souffrance éternelle par la négation de la réalité.

Pardonner annule tout le travail psychanalytique d'exhumation des traumatismes.
Pardonner, c'est porter la coulpe du bourreau en plus de notre propre misère.

De plus, si B a fait du mal à A sans le faire intentionnellement, il n'y rien à pardonner ! (nos parents)

Comment un psychiatre qui a lu et compris Alice Miller peut-il prétendre le contraire ? sinon par obédience première à la religion du pardon, en bonne intelligence avec le marchand de cacheton et sa propre profession ?

Comment en est-on arrivé là ? regardons d'où nous venons sans nous voiler la face.

En France notre papa (ou maman) est pédophile avec 8% de "chance". Nos parents nous ont battu avec 80% de "chance". Nous avons été torturé pour "faire vos nuits" avec 99% de "chance". Et pourtant nous sommes persuadés à 100% d'avoir été bien traité et aimé. Même la maman de Jack l'éventreur aurait le bon dieu sans confession. Mais nous mentons à notre corps en lui racontant ces salades, et il nous le fait payer. Regardons autour de vous, cherchons le bonheur et la santé.

Alice Miller a démontré comment nous n'avons pas conscience de la maltraitance subie. Pour nous protéger nous déformons notre perception du monde afin de rendre la vie acceptable, exactement de la même manière qu'on secrète des endorphines quand on subit un traumatisme physique violent. Prétendre que tout va bien quand on souffre sans savoir pourquoi n'est pas normal. Si on identifie la source de la souffrance et qu'on la soigne alors on ne souffre plus. Mais souvent on se trompe.

Nos parents, nos maîtres, nos violeurs d'âmes et de corps ont fait de leur mieux, soit. Ils sont d'anciennes victimes, ils sont "responsables mais pas coupables", soit. Je ne les juge pas, je ne leur demande pas d'excuses.

Mais je ne pardonne pas.

Le pardon signifie que nous vivons dans le déni des souffrances qui ont existé conscientes ou non. Le pardon aux parents, et plus généralement aux personnes qui nous ont élevé est plus complexe, car elles sont inconscientes (pour la partie primale) et refoulées (pour la partie enfantine). Voir la vidéo de Brigitte O. sur le site d'Alice Miller pour la partie consciente.

La libération du pardon se mesure dans le corps par des bienfaits insoupçonnés, comme une modification du rapport à la nourriture, un changement d'attitude sexuelle, la perte d'addictions, et en parallèle la découverte d'envies nouvelles et agréables, la réconciliation avec la joie de vivre sans béquille humaine (conjoint, enfant) ou communautaire (sectes, clubs, familles). La joie de vivre debout, sans craindre pour notre vie que nos bourreaux négocient une béquille contre un petit pardon.

A l'inverse, le pardon muselle l'expression de la colère qui seule peut apaiser durablement la douleur. Pendant notre élevage, on nous interdit d'exprimer la colère. Le bourreau et la victime sont prêts à s'unir pour défendre le pardon contre la colère : le grand chelem contre les ennemis du pardon. La colère bruyante dérange les bourreaux qui se sentent mal à l'aise, mais aussi les victimes qui n'ont pas le droit ou ne s'autorisent pas à sortir leur propre colère !

Bonus, test psychologique:

Essayer de le dire à haute voix "papa je ne t'aime pas" ou "maman je ne t'aime pas".
Si cela ne fait rien, essayer de dire le contraire et vérifier que cela ne fait rien non plus.
Quand vos parents vous donnent un bon conseil, le faites-vous toujours ?
Mesurez-vous le prix du pardon chez le bourreau ou chez le psychiatre qui vous tient le crachoir pour récupérer le précieux poison ?

20 commentaires:

  1. "rendre la vie acceptable"...tout est peut-être là non? Parce qu'au fond la vie ne l'est qu'à peine, acceptable.

    Quand au pardon, il en existe une autre forme. Le mot d'ailleurs est si entaché qu'il ne convient pas. Ce n'est pas à proprement parler un "pardon" c'est la compréhension du pourquoi l'autre me fait du mal. Cela n'excuse rien, attention garde-toi de penser ce que je n'ai pas moi-même pensé. Cela n'excuse rien mais comprendre le pourquoi aide à se reconstruire soi-même. Et bien sûr cela n'exclut pas non plus les dégâts psys.Finalement je n'aime pas beaucoup le terme "résilience" non plus, il implique une résistance aux coups qui leur donnerait presque une légitimité, presque. Tu vois ce que je veux dire?

    J'imagine aussi que tout cela dépend de ce qu'on a subi, et j'imagine bien qu'un viol ne se "pardonne" jamais. A ce sujet je voudrai dire que je suis frappée par l'ignorance des hommes face à l'horreur absolue de ce qu'on peut ressentir quand on est pénétré de force. Introduire son sexe dans le corps d'un être humain (femme, enfant, autre homme) c'est monstrueux. Tu vois je repense souvent à cette histoire que j'avais vu à la télé qui s'intitulait très sobrement "Le viol du sergent Beck" et qui est une histoire véridique. Le gars flic à Chicago je crois, se retrouve seul à poursuivre deux marginaux camés, à un moment le voilà désarmé, acculé. Les deux en se marrant -quel pied d'enculer la police- le viole à tour de rôle. Ce mec en sera tellement traumatisé qu'il devient dépressif, sa femme le quitte et bien sûr comment veux-tu qu'il raconte ce qui lui est arrivé à ses collègues bien machos? Il repense à tout ce qu'il a dit lui-même comme dégueulasseries face aux femmes violées du genre "qu'elle l'avait cherché ou "que les gars avaient "juste" voulu prendre du bon temps" "qu'il n'y avait pas mort d'homme" etc. Sauf que là il comprend tout, d'un coup et qu'il a sacrément mal au cul et à l'âme. C'est en portant secours à une jeune femme enlevé par un maniaque sexuel qu'il va devenir un homme, un vrai, un humain. Et puis tout révéler, faire coffrer ses violeurs, assister au procès, et affronter les regards de ses collègues.

    Et c'est bien malheureux tout ça, parce que faut-il que les hommes soient baisés de force pour comprendre toute la portée de leurs actes?

    Bref, je digresse. Mais pas tant que ça, parce que le sergent Beck il n'a pas "pardonné" ses agresseurs.

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  2. Merci Désirée.

    Rendre acceptable ce qui est inacceptable, c'est précisément le but de la religion du pardon !

    Faut il rendre la vie acceptable au bourreau ?
    Faut-il que la victime se taise après avoir pardonné ?

    Non, je crois que la victime a le droit de crier à la face du monde jusqu'à se calmer complètement, même si c'est désagréable aux oreilles. C'est la seule thérapie possible.

    Merci de populariser cette histoire "Le viol du sergent Beck" pour rompre la violence du silence. Je ne connaissais pas, je vais chercher.

    La résilience c'est cool, ça renforce, il faut les aguerrir ces mômes.
    Avant Boris Cyrulnik Nietzsche disait "tout ce qui ne tue pas renforce".
    Mais c'est pas une raison pour se faire taper en silence et en serrant les dents. Pourquoi devenir super balaise ? on ne vit plus à poil dans la glace à manger de la viande crue, on a écrasé le monde, faut se calmer maintenant ;-)

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  3. Je crois que de toutes façons le bourreau s'en fout. Le bourreau est bourreau, point. Son plaisir à lui c'est de faire mal. Le reste il s'en cogne. Ceux qui font amende honorable à mon avis c'est juste pour pouvoir continuer à se conduire comme un salaud.

    Tiens j'ai ouï cette semaine que c'est au sein du couple que les femmes ont le plus de risque de se faire tuer. En 2005 86% des conjoints assassinés étaient des femmes. Dans la plupart des cas l'homme se débarrasse de sa femme parce qu'il a une maîtresse. Un clou chasse l'autre.

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  4. Nous sommes tous des bourreaux quand nous forçons un enfant à demander le Pardon.
    Pourquoi cette unanimité ? Pourquoi criminaliser une erreur enfantine ?

    Le bourreau reproduit la violence qu'il a subi, c'est en général un acte compulsif, qui ne procure pas toujours de plaisir, qui ne soulage pas vraiment, qui est répété sans cesse comme le mec qui bat sa femme tous les jours. La femme battue elle aussi a été battue petite, mais contrairement au mec, elle est restée du côté des victimes. Aucun des deux n'est vraiment lui-même dans cette violence.

    C'est pourquoi je parle de face blanche de la violence, la non violence est le masochisme qui répond au sadique, la compassion, le pardon, tout cela rend indissociable la victime du bourreau.

    Car sans victime, il n'y aurait pas de bourreau, c'est éducatif. Voit-on la lionne se laisser déchirer la gueule par le lion ? Le comportement animal sain est de se défendre, de riposter, de partir. Or, les victimes restent et se taisent, jusqu'à crever ! Cela prouve la dimension éducative - et donc politique - du problème.

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  5. vu sous cet angle là...

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  6. Désolé, je me trouve un peu excessif. Je venais de voir le début d'un reportage pointé par Lechalote : http://videos.arte.tv/fr/videos/la_domination_masculine-6449552.html et j'avais coupé, un peu agacé ;-)
    Je ne veux pas dire que les victimes jouent un jeu, mais qu'il y a une sorte de compatibilité des personnes violentes et violentées.

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  7. Je crois que je comprends ton point PPM, d'autant que j'ai été une sorte de victime sans m'en rendre compte. Et je peux te dire que ça a été un putain de choc quand j'ai ouvert mes grands yeux humides. Il y a malheureuement des tonnes de relations où la tolérance zéro est la seule règle, et je l'ai appris à mon insu. Ca commence au premier écart de conduite. Ca on avait pas l'habitude chez moi, les écrats verbaux et de comportement étaient la r-gle, et tout le monde faisait semblant de ne rien voir c'était normal, celui qui faisait la gueule passait pour m'emmerdeur et était exclu, houhouhou le vilain qui casse le groupe et l'ambiance.
    J'ai rejoué à ça adulte, et je m'en remets pas bien.
    Alors, là où je suis d'accord, c'est qu'avant de pardonner, on reconnaît la violence quotidienne dans laquelle on vit, on remet les choses à leur place, on cesse de tolérer l'innacceptable, et quand les règles commenceront un tout petit peu à être comprises (c'est pas la jungle, on se défoule pas comme on en a envie au rsique de détrire les autres, on accepete pas n'importe quoi juste pour ne pas être exclu ou déplaire), alors là, on pourra commencer à parler de pardon.
    Mais ouvrons les yeux d'abord, et là je te rejoins sur un second point, apprenons aux petites filles à accepter de déplaire et apprenons leur le respect d'elles mêmes avant toute chose. Du propos déviant et de la blague mysogine au geste déplacé ou au viol, je ne fais plus la différence. L'autre va aussi loin qu'on le laisse aller, et notre société permet tout, et c'est cette règle là que je n'ai pas apprise.
    Parce que moi, il m'aura fallu attendre 38 ans pour comprendre dans quel monde d'enfoirés je vis chaque jour, et c'est beaucoup trop tard pour comprendre que c'est pas moi qui déconne. Pour l'instant, je comprends, mais je ne pardonne pas.

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  8. Et puis moi aussi ce reportage m'a drôlement plombée, parce qu'il met à nu une haine qu'on préfère généralement ignorer pour faire semblant de vivre tranquillement, et la regarder en face, c'est vraiment flippant,
    Même si ça n'est pas une généralité, j'ai découvert que c'était quand même drôlement banalisé.

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  9. Tu sais lechalote il n'est jamais trop tard pour "bien voir" et il y a des gens qui toute leur vie n'aurons jamais la chance d'avoir cette prise de conscience. Alors même à 38 ans, moi je dis "bravo". :)

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  10. @Lechalote : c'est drôle que tu dises "on pourra commencer à parler de pardon" ou "avant de pardonner ..." ou encore "Pour l'instant, je comprends, mais je ne pardonne pas".

    Comme si tu étais quand même dans la perspective de pardonner. Surtout ne te force pas !

    Je suis content que violence ordinaire ou sexuelle soit pareil pour toi. Car c'est le cas pour l'enfant qui justement n'a pas la maturité sexuelle !

    C'est précisément ce que ne comprennent pas les gens qui ont à l'endroit des enfants la "violence ordinaire". Ils s'estiment "clean" car ils sont violents mais pas sexuels. Ce que justement l'enfant ne peut pas comprendre. Violent c'est violent, point barre.

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  11. La violence à l'égard de l'enfant s'exerce dès lors qu'on le considère comme un objet, qu'on ne prend pas en compte ses différences et ses besoins fondamentaux, physiques et psychologiques. Toute violence entre les hommes découle de cette chosification de l'autre, quand on lui retire son statut d'être humain dans le but d'excercer un pouvoir quel qu'il soit pour répondre à ses propres besoins, et du postulat que quelque part, le bien et le mal existent. Tant qu'on ne recevra pas dans notre éducation l'enseignement d'écouter nos propres besoins en même temps que de respecter ceux des autres, le cycle de la violence sera perpétué. Une telle liste n'existe pas, car il s'agit de prendre en compte les différences individuelles, ce qui ne peut se faire que par l'âme.
    Et c'est d'âme qu'il s'agit quand je te parle de pardon, mais ce n'est pas le terme juste. Quand je suis allée voir ma tante il y a deux ans, qui est une vraie terreur, elle même terrorisée par son père, j'avais comme unique but de lui dire que je savais à quel point elle avait souffert. Et la souffrance ce jour là, m'a sauté au coeur. La peur aussi. J'en ne sais pas si c'est un pardon, c'est de la compassion. De toutes façons, pardonner quoi à des gens qui n'ont aucune idée de ce qu'ils font ni pourquoi? Personne ne s'est jamais assis face à elle pour lui dire tu as souffert, mais ce que tu fais n'est pas acceptable. Ces simples mots là sont les plus difficiles à dire dans notre société, ça semble assez fou d'ailleurs.

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  12. Complètement d'accord. Retrouver notre âme humaine, appelons ainsi l'apaisement dont tu parles (ce n'est pas le sale pardon).

    On peut y arriver après avoir exprimé la colère de manière efficace, thérapeutique, par la parole, le cri, l'écriture, le punching ball ;-)

    Mais pendant notre élevage, on nous interdit d'exprimer la colère. Les adeptes du pardon (bourreau ou victime) trouvent qu'on fait du bruit avec notre colère. Cela dérange les bourreaux qui se sentent mal à l'aise, mais aussi les victimes qui n'ont pas le droit ou ne s'autorisent pas à sortir leur propre colère !

    Bref, on fait chier tout le monde avec notre colère, mais si on veut garder l'haleine fraîche, faut que ça sorte ;-)

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  13. L'Art permet de sortir cette colère de manière indirecte mais souvent inefficace, car sans conscience.
    Quand Kafka écrit l'impuissance, il ne frappe pas son père monstrueux, il ne touche pas sa vérité.

    L'Art est une purulence, la thérapie une excrétion.

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  14. OUI.

    Sans souffrance, pas d'Art. Simple en fait. Faut choisir, en gros. Des baskets ou un pinceau :-)

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  15. Punaise, je suis aussi remontée que toi avec Alice Miller, je fais du prosélytisme sur des forums de PN! Bon, je suis fichtrement d'accord avec toi sur cette histoire de pardon, le lien entre la victime et le bourreau, et que tout ça ne commencerait pas si on apprenait à se respecter dès l'enfance. Et revisiter encore une fois mon enfance idyllique (bordel, j'en finirai donc jamais...) ça me met encore en rogne. Alors tsais quoi avec ma vidéo et ton article, un partout, on est quittes ;-)
    Bises

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  16. Un petit coucou, me revoilou ! :-)

    HoneyArt

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  17. Réponses
    1. Désolé papillon, ce n'est pas le but. Ces choses là m'ont tellement pourri la vie que j'essaie de les partager. Quelques personnes dans la vraie vie et ici. Un peu seul parmi la multitude ;-)

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